Solidarité… tout et n’importe quoi ! C’est le bilan que je fais des deux années écoulées.
Il y a ceux qui ont fait des sacrifices pour le bien des autres : Les contributeurs aux fonds de solidarité créés de par le monde pour lutter contre la pandémie ; Le personnel de santé qui a accumulé les tours de garde et bravé le danger pour être au chevet des malades ; Les propriétaires qui ont diminué ou abandonné les loyers pour aider leurs locataires en difficulté ; Les patrons qui ont continué à verser des salaires à leurs employés bien qu’ils soient eux-mêmes en difficulté ; Les anonymes qui sont venus en aide aux nécessiteux ou qui ont juste laissé des pourboires généreux aux serveurs dans les restaurants et les cafés… Chacun a fait preuve de sacrifice en s’imposant ces terribles gestes barrières, en portant des masques, en s’éloignant des autres, de quelques centimètres, de plusieurs kilomètres ou pendant trop longtemps.
Et il y a Ceux qui ont été sacrifiés au nom du bien commun : Tous ceux qui ont souffert économiquement, qui ont perdu leur travail, leur entreprise ou de l’argent ; Les enfants qui ont été privés d’école, de sport, de culture et qui ont en plus été vaccinés ; Les grands-parents qui ont été éloignés de leurs neveux… Et puis, tout le monde s’est vu imposer ce terrible confinement !
Toutes ces formes de solidarité, qui ont dû s’improviser et se mettre en œuvre, sans préavis, spontanément, ou n’importe comment, ces élans d’humanité ou de n’importe quoi, interrogent la solidarité dans nos sociétés : Sommes-nous préparés à être solidaires, et comment se déploieront les mouvements de solidarité à l’avenir, lorsqu’adviendront les prochaines crises ?
Dans la première liste, la solidarité est affaire de cœur, d’amour du prochain, de volonté d’aider, d’empathie, de don de soi… Une solidarité de toute beauté, de toute humanité !
Dans la seconde liste, c’est la loi et le droit, c’est l’ordre et l’autorité qui imposent la solidarité. Une solidarité toute relative, incertaine, qui prend souvent la forme de la célèbre expression « un mal pour un bien ».!!!!!
Pourrions-nous et devrions-nous agir pour qu’à l’avenir nous puissions affronter les crises en comptant sur des élans de solidarité de la première liste et limiter le besoin d’avoir recours à ceux de la seconde ?
Nos philosophes, nos sociologues et nos sages devraient se pencher sur la question pour essayer de nous dire si les hommes ont le choix. Pourront-ils être suffisamment humains pour survivre et perpétuer l’espèce tout en étant libres, ou bien ne devront-ils se soucier que de leur sécurité, ne point compter sur leur humanité, et laisser les autorités étatiques ou supra-étatiques régir leur survie ?
J’ose espérer que nous verrons bientôt le bout de ce tunnel et la fin de la pandémie. Plus important encore, j’ose penser que les motivations de la première liste sont plus fortes et que les hommes sont capables, malgré toutes les entraves, de faire prévaloir « le bien pour le bien ».
La crise sanitaire nous a appris que nous devions faire autrement en matière de commerce, de production et d’économie. Mais est-ce là le seul enseignement ? Ne nous apprend-elle pas plus encore, que nous devrions développer nos qualités humaines en prévision des prochaines crises, parce que, sinon, seuls le droit et l’autorité séviront, et nous finirons comme du bétail, marqués, répertoriés, localisés, scannés, analysés, évalués, notés, dressés !
Durant ces deux ans, le pire, ce n’était pas le virus, j’en suis persuadé ! Une présence menaçante s’est laissé percevoir, celle d’une créature autrement plus dangereuse qu’un virus, une forme de dégénérescence de l’humanité en individus déshumanisés, désincarnés, désocialisés, désolidarisés, transformés en consommateurs-produits marqués de codes-à-barres ou portant des puces électroniques sous la peau.
Merci pour cet article rempli de vérité
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Merci a vous !
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