Il existe un lien positif clairement établi entre la parodontite et l’auto-immunité de la glande thyroïde (Hashimoto et Graves), la polyarthrite rhumatoïde et les maladies intestinales inflammatoires.
Selon toute vraisemblance, un trouble sous-jacent des voies proinflammatoires est à l’origine de ce phénomène. La parodontite induit la libération de nombreux médiateurs inflammatoires qui en sont responsables, comme la prostaglandine E2, l’interleukine-1β et le TNF alpha . Par ailleurs, l’auto-immunité un jour acquise va exacerber l’inflammation gingivale par des actions inflammatoires perturbées. Selon les chercheurs, les personnes atteintes de parodontite sévère devraient être soumises à un dépistage de maladie thyroïdienne non diagnostiquée. Et inversement, les endocrinologues doivent délibérément vérifier la présence éventuelle d’une parodontite en cas de troubles thyroïdiens. Un diagnostic et une intervention précoces pour les deux maladies améliorent le résultat mutuel. Les enzymes protéolytiques peuvent être bien utilisées pour éliminer les bactéries buccales pathogènes et leur biofilm . De plus, si elles sont prises à jeun, les enzymes protéolytiques inhibent intégralement le processus d’inflammation. Elles favorisent la circulation ainsi que l’évacuation des complexes immuns formés et des cellules endommagées .
Bactéries buccales et formation de biofilm
La plaque se fixe sur nos dents et se compose essentiellement de salive, de nutriments dissous et de bactéries. Les bactéries décomposent principalement les sucres et autres glucides dans la bouche, et sont acidifiantes. Une mauvaise élimination de la plaque peut aisément entraîner la formation de caries et d’une gingivite. La gingivite est le premier stade de gencives enflammées et se forme au bord des gencives. La parodontite est l’étape suivante : il s’agit d’une inflammation des gencives plus en profondeur. Les bactéries se frayent un chemin à travers les gencives jusqu’à la racine des dents et pénètrent dans toute la circulation sanguine par les vaisseaux sanguins. Elles provoquent ensuite une inflammation de faible intensité ailleurs. Il est donc particulièrement important de bien éliminer la plaque dentaire tous les jours et d’avoir conscience des inflammations cachées et encapsulées dans les dents (par ex. à la suite d’un implant). Certaines bactéries buccales pathogènes telles que les streptocoques et P. gingivalis forment assez facilement un biofilm qui leur permet d’adhérer aux dents plus fermement encore sous la forme de tartre.
Conseils pratiques
- En cas d’auto-immunité, vérifiez la présence de problèmes buccaux tels qu’une gingivite (naissante) et des inflammations cachées.
- En cas de gingivite chronique, vérifiez l’auto-immunité ailleurs dans l’organisme.
- Recommandez une bonne hygiène buccale : fil dentaire tous les jours ainsi qu’un entretien et un contrôle réguliers par un dentiste et/ou un hygiéniste buccal.
- Conseillez du dentifrice contenant des enzymes protéolytiques. Il est également facile à réaliser soi-même en mélangeant des enzymes protéolytiques broyées à de la graisse de noix de coco (l’acide laurique est également antibactérien) et quelques gouttes d’huile de menthe poivrée, par exemple.
- En cas de symptômes chroniques, conseillez un complexe d’enzymes protéolytiques à prendre en dehors des repas.
- Recommandez également un complément en cofacteurs nécessaires. Un complexe en minéraux bien absorbable est bien souvent essentiel.
- Évitez les bains de bouche chimiques : les bactéries développent rapidement une résistance grâce à leur processus de détection du quorum.
Il s’agira de faire une désinfection et d’agir sur ce biofilm
Prenez soin de votre bouche, quelques pathologies peuvent provenir d’elle.
Naturosympatiquement vôtre
Nadine
Référence/ sources
- Aldulaijan HA, Cohen RE, Stellrecht EM, et al. Relationship between hypothyroidism and periodontitis: A scoping review. Clin Exp Dent Res. 2020.
